Quelques techniques de
communication verbale.
1 La reformulation
Cela permet de refléter au patient ce qu’on a compris du
message communiqué. Cela doit aider le patient à reconnaître son propre vécu à
travers de ce qu’il communique.
1.1 Le reflet simple (= réitération)
A : Cette technique s’adresse au contenu
strictement manifeste de la communication (c'est-à-dire ce qu’on entend et pas
le sens).
La technique est brève et on est centré sur les faits.
1.
On reprend les idées que
l’interlocuteur vient d’émettre en les paraphrasant. On peut commencer par ce
genre de formule : « ainsi, selon vous… », « vous voulez
dire que…. ».
2.
Il s’agit parfois de résumer ce
qui parait essentiel pour la personne dans le contenu qu’elle communique.
3.
On peut reproduire les dernières paroles :
« je ne sais pas si je vais m’en sortir » => « vous en
sortir ? »
B : Ce genre d’intervention (1, 2, 3) a
pour effet de manifester clairement notre écoute à l’autre que nous suivons pas
à pas dans son discours.
- Cela permet une certaine ponctuation de l’entretien.
- Cela encourage celui qui parle à développer sa pensée afin qu’il réponde lui-même à ses propres interrogations.
- On utilisera cette technique d’autant plus qu’on ne connaît pas le patient.
- Il ne faut pas abuser de cette technique (reformulation) car on n’est plus dans l’écoute.
1.2 La reformulation du sentiment
- On reprend ce que l’autre vient de dire en essayant de nommer le sentiment qui sous entend le sentiment qui est derrière la phrase.
- On exprime ce qui est dit et l’implicite qui le sous-entend.
- Il est important de débuter la phrase en utilisant un formulation qui laisse entendre au patient que ce que l’on dit représente notre compréhension des choses.
EX : « si j’ai bien compris…. »,
« Ce que je retiens de ce que vous me dites… »
- Je me centre sur la personne et non pas sur les faits.
2 Les questions
·
Elles doivent être utilisés
dans un but précis, elles peuvent susciter des réactions non désirées car elles
peuvent provoquer des figures d’autorité (parents, professeurs, policiers, …).
·
Trop de questions et des
questions mal posées peuvent induire dans un entretien un caractère superficiel
de réponses voire même une grande passivité de la personne interrogée.
·
Il existe différents types
de questions qui sont formulées selon des règles précises et qui peuvent avoir
une grande utilité dans une relation d’aide.
2.1 Les questions ouvertes
·
Elles invitent au
développement de la pensée.
·
Elles incitent à livrer une
information précise avec les émotions qui l’accompagne.
·
On s’en sert souvent au
début d’entretien pour amorcer l’échange.
EX : « qu’est
ce qui vous arrive ? »
2.2 Les questions fermées
·
Elles demandent une réponse
courte et commencent souvent par un verbe et ont pour réponse OUI ou NON ou
PEUT ETRE.
EX : « pensez vous avoir de la visite ce
soir ? »
« êtes
vous allergique ? »
·
A cette catégorie
appartiennent les questions à choix restreints, qui obligent la personne à se
prononcer sur l’un des choix de réponse qui lui sont proposé.
EX : « voulez vous du thé ou du
café ? »
·
Ces questions ne favorisent
pas l’échange dans la prise en charge des personnes démentes.
2.3 Les questions indirectes
·
Elles sont perçues comme
moins intrusives car la personne qui les pose s’implique personnellement dans
leur formulation.
EX : « j’imagine que cela doit être difficile
d’être dans cet état ? »
2.4 Les questions directes
·
Elles vont droit au but,
elles demandent une réponse précise, elles répondent au besoin d’information de
celui qui questionne.
·
Utilisées avec excès, elles
peuvent être considérées comme intrusive.
EX : « quand…. »
« combien…. »
« où…. »
« quoi…. »
2.5 Remarques
·
Face à un patient
présentant un ralentissement des fonctions psychiques et mentales, il faut
laisser le temps de la réponse.
·
Poser des questions avec
des phrases courtes et un vocabulaire adapté à la personne.
·
Si on veut aider un patient
à évoquer son vécu, on utilisera des questions indirectes ou ouvertes.
·
Une question qui commence
par « Pourquoi », éloigne de la manifestation du vécu et des émotions
et incite parfois à se justifier. EX : « Pourquoi avez-vous arrêter
de prendre votre traitement ? ». Si on veut avoir « POURQUOI »,
il est préférable de poser les questions
visant à savoir « COMMENT ». EX :
« Pouvez-vous m’expliquer comment vous avez arrêté de prendre vos
médicaments ? »
3 L’utilisation des mots
·
La qualité de la
communication dépendra de la pertinence des mots.
·
Utiliser des mots du
langage commun.
·
Les mots ont une histoire
propre à chacun d’entre nous.
·
Le poids des mots :
toute les parties d’un message n’ont pas la même importance.
·
Il faut être très vigilant
dans les mots que l’on utilise dans les transmissions écrites et/ou
orales ; faire des phrases et resituer le contexte.
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